Le Géoportail de l'IGN
Victime de son succès, le Géoportail de l'IGN est resté inaccessible les premiers jours de son lancement. En dépit d'une page d'accueil très lourde à charger, nous avons pu tester les principales fonctionnalités de ce que d'aucuns espéraient être le nouveau "Google à la française". Bilan : un peu décevant, disons "peut mieux faire". On attend donc avec impatience les améliorations annoncées : images 3D à l'automne 2006 et diversification des services en 2007. Voyons quels sont les principaux points forts et les points faibles de ce portail d'information géographique (voir le tableau comparatif avec les autres portails géographiques) :
LES POINTS FORTS :
- enfin un portail d'information géographique français, gratuit et de service public, même si l'enthousiame généré par les premiers portails en ligne est déjà un peu tombé.
- couches d’information nombreuses : images aériennes (mais pas satellitaires), cartes de relief, cartes topographiques, cartes routières.
- couverture géographique homogène (1 pixel = 50 cm pour toutes les images aériennes, y compris en zone rurale).
- possibilité de choisir le dégré de transparence et de sélectionner les couches (pas seulement carte mixte).
- catalogue de données interrogeable (Géocatalogue à venir).
LES POINTS FAIBLES :
- fenêtre d'affichage assez petite (pas de possibilité d'afficher en pleine page).
- interface peu conviviale : rectangle de sélection non déplaçable sur la carte de situation, boîte de recherche ("aller à ma commune", mais si on veut en choisir une autre ?), zoom peu ergonomique...
- difficulté à sélectionner une échelle précise avec le curseur : il n'y a pas possibilité de zoomer avec la molette de la souris.
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manque de métadonnées : date des photographies aériennes ? date de mise à jour des cartes ? (on déplore la même absence de métadonnées sur la plupart des autres portails).
- banque de données limitée à la France et à certains DOM-TOM (pas d'images aériennes sur la Guyane ou sur la Nouvelle Calédonie par exemple).
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précision insuffisante sur les villes (par rapport à Google Maps).
- impossibilité de superposer des couches en local (limites administratives, tracé GPS...)
- couches raster uniquement (pas de couches vectorielles)
BILAN :
Au total, le Géoportail offre une information plus « géographique » que la plupart des autres portails actuels, qui se résument souvent à de simples outils de localisation ou d'itinéraire routier. Les images aériennes sont de moins bonne qualité que celles de Google Earth, en dépit d'une résolution supérieure. Elles ont malgré tout le mérite d'être homogènes sur tout le territoire. Le principal atout vient certainement de la richesse du fond cartographique de l'IGN, qui donne des indications sur le type d'occupation du sol, le bâti, le réseau routier, le relief, la végétation...Cependant cet avantage est largement minoré par les handicaps liés à l'interface peu conviviale et aux fonctionnalités limitées.
LIENS :
- Le site officiel :
http://www.geoportail.fr/
- Pour suivre les débats à propos du Géoportail français, consulter Géorezo et ForumSIG :
http://georezo.net/forum/viewtopic.php?id=40625&p=5
http://www.forumsig.org/showthread.php?t=8092&page=6
- Pour une comparaison détaillée entre le Géoportail et Google Maps/Earth, voir le site de Futura Sciences :
http://www.futura-sciences.com/comprendre/d/dossier653-1.php
- Blog sur le Géoportail :
http://geoportail.blogspot.com/
Des cartes qui apparaissent en fonction de l'échelle de visualisation :
LYON au 1/250 000 |
LYON au 1/100 000 |
LYON au 1/50 000 |
LYON au 1/25 000 |
Une meilleure résolution, mais un zoom moins puissant que Google Maps :
Exemple de l'échangeur autoroutier de Perrache (Lyon)
Image aérienne IGN (résolution : 1 pixel = 50 cm, zoom maxi : 1/3 000) |
Image aérienne Google Maps (résolution : 1 pixel = 2 m, zoom maxi : 1/1 000) |
Des "zones blanches" qui attirent l'attention...
La base militaire du Mont Cindre (à une 12e de Km du centre de Lyon) a été volontairement découpée par l'IGN , alors qu'elle apparaît en clair sur les images de Google Maps. Ces "zones blanches" correspondent à des sites sensibles, mais peut-on encore limiter l'accès à l'information géographique à l'échelle mondiale ? |
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Image aérienne IGN (découpée) |
Image satellite Google Maps (non découpée) |